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CARTE DES PROJETS EOLIENS EN SUISSE
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CARTE DES PROJETS EOLIENS EN SUISSE
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VIDEOS de sites en projet
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> Le Val-de-Travers ceinturé par plus de 100 éoliennes ! (Vaud - Neuchâtel)
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> Les projets éoliens entre Tête-de-Ran et Les Bugnenets (Neuchâtel)
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> Les projets éoliens dans la région de Pleigne et de Bourrignon (Jura)
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> Les projets éoliens entre Tramelan et St.-Brais (Jura bernois - Jura)
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Potentiel d'économie > 30%
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> Eoliennes et nombre de ménages desservis ?
> Eolien industriel en Suisse et émission de CO2
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Communiqués de presse

Les Verts s’attaquent à la forêt suisse… et sont reçus cinq sur cinq au Conseil des Etats
16.12.2010 - Fédération Pro-Crêtes

Le Conseil des Etats vient d’accepter le postulat du Vert genevois Robert Cramer demandant d’examiner la possibilité d’implanter des éoliennes en zones boisées. Argument avancé: cela éviterait d’avoir à construire des éoliennes trop près des habitations. Après les Inventaires Fédéraux des Paysages (IFP), ce sont désormais les forêts qui sont menacées par l’industrie éolienne, grâce à la complicité de politiciens zélés. La Fédération Pro Crêtes constate que c’est au nom de l’écologie qu’est peu à peu miné l’appareil juridique qui permet de préserver la nature et les paysages du pays.

Les forêts bénéficient en Suisse d’un haut degré de protection inscrit dans différentes lois: Loi fédérale sur la protection de la nature et du paysage (LPN), Loi fédérale sur les forêts (LFo), Ordonnance sur les forêts, Loi sur l’aménagement du territoire (LAT). Il s’agit, notamment, de prévenir le défrichement et l’affectation à d’autres usages des zones forestières.
Or, le Vert genevois Robert Cramer demande que ce régime soit assoupli afin de pouvoir réaliser des parcs éoliens en zone boisées, autrement dit en forêts ainsi qu’en zones assimilées, les pâturages boisés.

Les éoliennes poussent-elles comme des fleurs?

On ne peut être que stupéfait lorsque Robert Cramer avance qu’aucun défrichement ne sera nécessaire. S’il n’est effectivement pas nécessaire d’anéantir totalement la forêt sur des dizaines d’hectares, des aménagements conséquents seront indispensables pour parvenir à acheminer et ériger en forêt des engins de 150 m de haut, voire 190 m, ancrés dans d’immenses socles en béton armé. Les routes qui mènent aux sites doivent offrir des largeurs de 4.5 à 5.5 m pour permettre le passage de camions de 60 t. Outre la surface utilisée pour la construction du socle, des places de montage sont nécessaires pour installer les grues spéciales qui montent les éléments de l’éolienne. A titre d’exemple, le chantier des huit nouvelles éoliennes de Mont-Crosin a nécessité d’excaver 3'600 m3 de matériaux et de couler 3'200 m3 de béton armé de 430 tonnes de métal. 8'000 m2 d’aires de montage et 4.5 km de chemins ont été aménagés. Il faut encore ajouter les tranchées nécessaires lignes électriques de raccordement avec le réseau haute tension.
On imagine sans trop de peine à quoi ressembleraient ces chantiers de génie civil entrepris en pleine forêt. Non, les éoliennes ne poussent pas comme de grandes fleurs au coeur des clairières. Force est de constater une fois de plus la méconnaissance du dossier dont font preuve les principaux promoteurs de l’éolien industriel.

La quadrature du cercle…

L’idée de Robert Cramer part d’une «bonne intention»: éviter que les zones habitées ne subissent les nuisances sonores des éoliennes. La Suisse est densément peuplée, présente une faible superficie et dispose d’un appareil législatif solide visant à préserver les derniers espaces non construits.
Développer dans ces conditions l’éolien industriel, l’une des sources de production d’électricité les plus gourmandes qui soit en espace, s’apparente à la quadrature du cercle. Oui, le territoire suisse est petit et la marge de manœuvre est étroite. Il faudrait soit accepter de péjorer la qualité de vie des habitants, soit accepter le saccage des forêts et des derniers sites vierges de construction. Ou alors tout simplement admettre que chaque pays doit développer les sources d’énergies renouvelables les mieux adaptées à ses contraintes, ce qui s’apparente à une évidence.

Pour l’heure, l’industrie éolienne, grâce au soutien de certains élus, poursuit son offensive. Il est vrai que pour espérer atteindre les quelques pourcents visés d’électricité éolienne, le nombre de machines à implanter reste très conséquent. Il faudra trouver de l’espace disponible. Les IFP sont déjà concernés. Les forêts et pâturages boisés sont sur la liste. Demain peut-être, sera-ce au tour des lacs ou d’autres lieux jusqu’ici protégés?


Contacts:

Félix Gueissaz, président
Tél. 032 721 45 80 – Portable: 078 790 45 80
Mail: felix.gueissaz@pro-cretes.ch

Fabienne Chapuis, secrétaire générale
Portable: 078 901 13 01

Martin Kucera, membre de la Fédération Pro Crêtes
Tél. 032 753 57 27
Mail: martin.kucera@pro-cretes.ch

Document PDF 16122010_communique_PC.pdf 98.06Ko


Projet éolien des Gittaz et du Mont-des-Cerfs - Les Sainte-Crix : pionniers ou cobayes?
08.01.2011 - Fédération Pro-Crêtes

SAINTE-CROIX - Le plan partiel d’affectation et la demande de permis de construire pour la centrale éolienne des Gittaz et du Mont-des-Cerfs, au-dessus de Sainte-Croix, ont été déposés simultanément le 8 janvier. Le canton et Romande Energie poursuivent ainsi un projet controversé depuis ses origines.

Alors qu’à Mont-Crosin (BE), tout a été fait pour dissimuler les éoliennes, les machines perchées sur le Mont-des-Cerfs domineront le village à plus de 300 m de hauteur, quasiment la hauteur de la Tour Eiffel.

Alors que plusieurs villages des Franches-Montagnes subissent les nuisances sonores conséquentes engendrées par des éoliennes, les machines du Mont-des-Cerfs seront situées à environ 500 m d’un quartier d’habitations et de l’hôpital.

Les opposants au projet sont mobilisés et tentent d’informer au mieux leurs concitoyens.

La population de la commune de Sainte-Croix sera appelée à s’exprimer dans les urnes, mais à titre consultatif uniquement.


Un projet controversé depuis ses débuts

L’histoire du projet éolien de Saint-Croix est déjà longue. Une première mouture, communale celle-ci, a été refusée en votation par la population en 1999. Le projet est alors remis au canton, qui monte un nouveau projet. Suite à un recours de l’Association pour la sauvegarde des Gittaz et du Mont-des- Cerfs et de la Fondation pour le paysage (SL/FP), celui-ci est refusé en 2005 par le tribunal administratif, qui renvoie le dossier, jugé incomplet, aux autorités compétentes. La dernière version du projet vient d’être déposée: quatre machines sont prévues sur le Mont-des-Cerfs et trois autres à la Gittaz-Dessus

Trop près des habitations

Une partie du village de Sainte-Croix se trouve à 500 m environ des machines du Mont-des-Cerfs. Le hameau de la Gittaz-Dessus est beaucoup plus près encore. L’expérience de Saint-Brais (JU), village au-dessus duquel ont été érigées 2 éoliennes plus petites que celles prévues à Sainte-Croix, a pourtant démontré que les recommandations actuelles ne permettent pas de prévenir des nuisances sonores conséquentes. Le cas du Peuchapatte et du Peu- Péquignot (JU) est venu confirmer ce fait: la Fondation pour le paysage (SL/FP) a fait savoir le 4 janvier par voie de communiqué qu’elle demandait le démantèlement de ces deux installations et que les prochaines éoliennes soient désormais érigées à 1000 m minimum des habitations.

Cadre légal non adapté

Les normes de protection contre le bruit n’ont pas été prévues pour le type de nuisances sonores propres aux éoliennes, dont le bruit généré en continu a très peu à voir avec le passage d’un tracteur. C’est essentiellement la nuit que souffrent les riverains de parcs éoliens. Les 45 (zone résidentielle telle que village de Sainte-Croix) à 50 dB (zone agricole telle que les Gittaz) autorisés de nuit émergent singulièrement dans ces lieux particulièrement calmes où le bruit résiduel peut descendre à 25 dB la nuit.

Seule une implantation à distance respectable des zones habitées permet donc de protéger correctement les habitants. Dans une synthèse des dernières recherches sur le sujet (1), l’American Institute of Acoustic Ecology (AEI), dont l’indépendance scientifique ne peut être mise en cause, estime qu’en deça de 800 m, les éoliennes posent des problèmes de nuisances sonores, qui disparaissent le plus souvent au-delà de 1200 m. Différents pays expérimentés dans l’exploitation de l’énergie éolienne ont revu à la hausse les distances entre machines et habitations: 1'500 m apparaissent désormais comme la distance de référence.

Expérience faite…

Les projets de Saint-Brais et Peuchapatte avaient été étudiés par des spécialistes et les habitants de ces lieux avaient eu droit en son temps aux mêmes promesses que ceux de Sainte-Croix dernièrement. Expérience faite, les autorités ont été amenées à revoir la question: le parlement jurassien adoptait début novembre à l’unanimité une motion PDC demandant l’introduction de distances plus importantes entre éoliennes et habitations.

Le projet de Sainte-Croix sera-t-il appelé à jouer le même rôle dans le canton de Vaud ?

Contacts

Olivier Lador, vice-président de Pro Crêtes, Sainte-Croix (VD)
Tél. 024 454 43 35 – Portable: 079 426 78 83

Fabienne Chapuis, secrétaire générale de Pro Crêtes, Buttes (NE)
Tél. 032 861 15 35 - Portable: 078 901 13 01

Document PDF 08012011_Communique_PC.pdf 108.45Ko


Développement de l’éolien industriel : Le point de vue des opposants
20.01.2011 - Fédération Pro-Crêtes

ARC JURASSIEN - L’année 2010 a été marquée par différents évènements allant dans le sens d’un frein aux velléités des promoteurs de parcs éoliens industriels dans l’Arc jurassien. La Fédération Pro Crêtes tient à rappeler quelques chiffres qui parlent d’eux-mêmes: 1'000 éoliennes dans les conditions de vent de l’Arc jurassien produiraient 4% de notre consommation actuelle, une consommation par ailleurs en hausse constante depuis 10 ans. Il est tout simplement absurde de consentir au sacrifice d’une région entière de la Suisse pour une production qui restera toujours marginale au regard de la consommation. Et ceci d’autant plus qu’aucun programme d’économie d’énergie électrique sérieux n’a été jusqu’alors soutenu par le gouvernement pour infléchir cette tendance à la hausse.

L’entrée en vigueur de la politique de subsides à l’énergie éolienne (RPC) en 2009 a donné lieu à une véritable ruée sur l’Arc jurassien de la part des promoteurs de parcs éoliens, suscitant l’inquiétude des populations des régions concernées. Cet automne aboutissait dans le canton de Neuchâtel l’initiative « Avenir des crêtes : Au peuple de décider !». Début 2011, nuisances à l’appui, les Francs-Montagnards se mobilisent à leur tour en créant un collectif et demandent l’arrêt des machines de St.-Brais et du Peuchapatte.

Si nous ne remettons aucunement en question le subventionnement des énergies renouvelables, il est cependant clair que le déblocage des subsides RPC par la Confédération attise toutes les convoitises. Une éolienne rapporte au minimum CHF 500'000 de chiffre d’affaires par année, garantis par l’Etat sur le long terme. Des conditions exceptionnelles dont ne jouit aucun autre secteur industriel. L’éolien est également perçu comme un moyen de développement par les petites communes rurales aux finances en difficulté. Faire de l’électricité reste, quoi qu’on en dise, parfaitement accessoire: la motivation essentielle de l’essor de l’industrie éolienne sur nos crêtes est l’appât du gain.

L’opposition n’explique pas tout…

Les Forces Motrices Bernoises viennent de revoir à la baisse leurs objectifs en matière de production d’énergie renouvelable. La raison invoquée: une «opposition croissante» qui rendrait trop difficile, en Suisse, le développement des nouvelles énergies renouvelables et plus particulièrement de l’éolien. Mais dans les faits, il n’a jamais été aussi clair que l’éolien est au grand producteur d’électricité ce que la petite voiture «écolo» est au fabricant de grosses cylindrées: un accessoire destiné à « verdir» son image.

Pour les politiciens également, la présence d’éoliennes permettrait de manifester concrètement leurs «bonnes intentions» à l’aube des votations sur le nucléaire.

Par conséquent, pour Pro Crêtes, il est exclu de convertir l’Arc jurassien en gigantesque parc éolien pour satisfaire aux stratégies marketing des uns et aux visées électoralistes des autres.

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Contacts

Félix Gueissaz, président de Pro Crêtes, Neuchâtel
Tél. 024 454 43 35 – Portable: 079 426 78 83

François Bonnet, membre de Pro Crêtes, Neuchâtel
Tél. 032 926 79 10 ou: 032 926 64 24

Document PDF 20012011_communique_PC.pdf 62.39Ko


Parc éolien des Gittaz et Mont-des-Cerfs - La Commune de Sainte-Croix se trompe d’écologie
22.02.2011 - Fédération Pro-Crêtes

A Sainte-Croix, le projet de centrale éolienne entre dans une nouvelle phase. Lundi 21 février, le Conseil communal a accepté le préavis de la Municipalité en faveur de l’implantation de 7 éoliennes aux Gittaz et Mont-des-Cerfs.

Détentrice du label «Cité de l’énergie», cette commune a déjà fait des efforts notoires en matière de protection de l’environnement. En soutenant le projet de parc éolien sur son territoire, elle entend poursuivre cette logique. Pour la Fédération Pro Crêtes, les autorités de Sainte-Croix font cette fois-ci fausse route. L’éolien industriel n’est pas une alternative écologique pour la Suisse car il contribue grandement à la disparition des espaces non bâtis. Des solutions plus respectueuses de l’environnement et beaucoup plus efficaces existent.

Protéger l’environnement, c’est aussi préserver les espaces non bâtis

La Fédération Pro Crêtes considère que le développement de l’éolien industriel n’est pas adapté à la Suisse. Cette filière énergétique est malheureusement grande consommatrice d’espaces, et dans le cas de la Suisse, d’espaces non bâtis, une des ressources les  plus menacées à l’heure actuelle. Un développement significatif de la production de source éolienne nécessiterait en effet d’industrialiser des régions entières du pays, en particulier dans l’Arc jurassien. Or préserver l’environnement ne se limite pas à produire de l’énergie verte mais aussi à préserver les espaces libres. Et il existe des projets qui permettent de concilier intelligemment ces deux préoccupations.

Le projet Megasol (1) par exemple propose de mettre l’espace déjà construit au service de la production d’énergie renouvelable. Le projet consiste à installer progressivement une surface totale de 48 km2 de panneaux solaires, ce qui permettrait de produire à l’horizon 2025 8 TWh par année. L’équivalent de la production de 333 parcs éoliens de la taille de celui des Gittaz et Mont-des-Cerfs.

Vaud: une planification déplorable

Le projet éolien des Gittaz et Mont-des-Cerfs fait l’objet de plusieurs oppositions de la part d’organismes voués à la préservation de l’environnement : Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage, Fondation Franz Weber Helevetia Nostra et Pro Natura Vaud. Dans un communiqué à ce sujet le 8 février dernier, Pro Natura estime notamment que «Le mitage et l’industrialisation du paysage doivent être limités au maximum». Or les autorités cantonales sont incapables d’encadrer le développement de l’éolien.

La région du Nord-Vaudois paierait un très lourd tribut à l’industrie éolienne puisque dans l’état actuel de la planification, un secteur de 160 km2 pourrait recevoir à terme une centaine de machines (Suchet-Bel Coster; Grandevent 21, Chasseron I (Grandsonnaz) ; Chasseron II ; Grangeneuve-Nouvelles-Censières). C’est une densité d’éoliennes au kilomètre carré 5 fois plus élevée que dans les régions allemandes les plus densément occupées…

La population de Sainte-Croix est appelée à voter à titre consultatif ce printemps. La décision ultime de réaliser ou non le parc éolien des Gittaz et Mont-des-Cerfs revient cependant aux autorités cantonales qui souhaitent développer coûte que coûte la filière éolienne. Ce qui n’a pas empêché la cheffe du Département de la sécurité et de l’environnement, Jacqueline de Quattro, l’un des piliers du projet de Sainte-Croix, de réaffirmer le 15 février dernier devant le Parlement son soutien à la filière nucléaire, y compris au site d’enfouissement des déchets radioactifs.

(1) Voir http://www.solarzukunft.ch/

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Contacts

Pour le projet de Sainte-Croix:
Olivier Lador, vice-président de la Fédération Pro Crêtes
024 454 43 35 – 079 426 78 83

Pour les questions de politique énergétique:
François Bonnet, membre de la Fédération Pro Crêtes
032 926 79 10 ou 032 926 64 24

Document PDF 22022011_communique_PC.pdf 86.98Ko


De la propagande à la réalité
23.02.2011 - Fédération Pro-Crêtes - Communiqué de presse

Le communiqué de l'ATS du 22 février concernant la recevabilité de l'initiative neuchâteloise « Avenir des crêtes : Au peuple de décider ! » demande d'être rectifié. Suivant en cela les affirmations de la propagande diffusée par les promoteurs de l'éolien industriel actifs dans le canton de Neuchâtel, il affirme en effet dans sa dernière partie que les éoliennes prévues dans ce canton couvriraient les besoins de 70 % de 80'000 ménages. Ces chiffres sont grossièrement erronés.

La réalité est la suivante :

En 2009, la consommation électrique finale du canton de Neuchâtel s'est montée à 1'028 GWh, soit 5’967 kWh par habitant.

59 éoliennes sur les crêtes neuchâteloises, à raison de 2MW de puissance moyenne et de 1’500 heures (en étant optimiste) de fonctionnement annuel, produiraient :

59 x 2 x 1’500 = 177’000 MWh, soit 177 GWh.

On est déjà considérablement plus bas que les 200 GWh annoncés « officiellement ». Des études étrangères montrent d'ailleurs que les promoteurs exagèrent de 10 à 20 % au moins la production escomptée de leurs parcs éoliens. On se trouve ici exactement dans ce cadre!

177’000 MWh  divisé par 5’967 MWh (consommation par habitant) = 29'663 MWh.

La réalité, ainsi, est que :

59 éoliennes sur les crêtes du Jura neuchâtelois produiraient, au mieux, l'équivalent de la consommation finale d'électricité d'environ 30'000 habitants, soit quelque 17 % de la consommation du canton.
Selon les promoteurs, leurs éoliennes produiraient le 70% de l'énergie nécessaire à 80'000 ménages, soit (80'000 x 2,2 x 70%) l'électricité correspondant à 123'200 habitants !

Léger écart, n'est-ce pas ?! Ils disent 123'000, nous disons 30'000 !

Cherchez l'erreur

Les promoteurs, en plus de gonfler les chiffres de production attendue des éoliennes, se plaisent à brouiller les pistes. En effet :

L'utilisation de la notion de ménage est fallacieuse. D'une part parce que le public non informé a tendance à penser qu'un ménage moyen de compose de 4 personnes, alors qu'en réalité le ménage suisse comprend en moyenne entre 2,1 et 2,3 personnes.  D'autre part et surtout, parce qu'il ne faut pas confondre la consommation d'électricité domestique des ménages avec la consommation finale par ménage ou par habitant. La consommation domestique des ménages ne représente que 25 à 30 % de la consommation finale de la population d'une région (en 2009, 29,2% pour les ménages neuchâtelois par rapport à la consommation finale du canton).

Il en ressort que la seule manière honnête et claire de présenter le problème consiste à se référer à la consommation finale par habitant. C'est ce que nous faisons.

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Contacts :

François Bonnet, membre de la Fédération Pro Crêtes
032 926 79 10 ou 032 926 64 24

www.pro-cretes.ch
info@pro-cretes.ch


Document PDF 23022011_communique_PC.pdf 38.98Ko


Suisse-Eole minimise l’ampleur du développement de l’éolien industriel
13.04.2011 - Fédération Pro-Crêtes - Communiqué de presse

Dans son communiqué du 7 avril, Suisse-Eole tente clairement de minimiser L’ampleur et les impacts du développement de l’éolien industriel envisagé. Par ailleurs, les chiffres avancés en termes de nombre de machines prévues et D’importance de la production d’électricité attendue méritent quelques commentaires.

La Fédération Pro Crêtes estime que l’affectation de régions entières de moyenne montagne à la production d’électricité apparaît comme un non-sens dans un contexte de croissance continue de la consommation et ne s’apparente en rien à un «développement durable».

350 éoliennes, vraiment?

Suisse-Eole parle de 350 éoliennes, pour produire 1'500 GWh. Or, actuellement, ce sont 882 éoliennes qui font l'objet d'une demande de rétribution du courant (subventions RPC) auprès de Swissgrid, 408 d'entre elles ayant déjà reçu un avis positif. Par ailleurs, la production visée par Suisse-Eole à l’horizon 2050 est de 4000 GWh, ce qui impliquerait un nombre de machines nettement plus important, soit 910 sur la base de la production prévue par Suisse-Eole.

Ce sont donc bien un millier de machines qui sont envisagées. Le petit territoire de l’Arc jurassien en accueillerait la majorité. Deux exemples: le Val-de-Travers (NE) serait «entouré» d’une centaine de machine. Et pas moins de 6 projets sont envisagés ou en cours dans le petit secteur du Jura Nord-Vaudois (une centaine de machines au total). 350 éoliennes, cela représente une machine tous les 400 m entre Genève et Bâle!

La plupart des nombreux projets éoliens de l’Arc jurassien sont prévus dans des sites très peu impactés par les infrastructures. A l’heure où l’ensemble de la classe politique et de nombreux citoyens se mobilisent contre l’extension du bâti, il convient de rappeler que les projets éoliens participent eux aussi à cette logique de construction des derniers espaces libres d’infrastructures.

Le développement de l’éolien industriel, en particulier dans l’Arc jurassien est une opération de très grande ampleur. A une telle échelle, il s’agit du changement d’affectation d’un territoire et c’est en ces termes que doit être posée la question.

Remettre les chiffres en perspective.

Selon Suisse-Eole, il serait possible de produire «vingt fois plus de courant éolien Qu’à l’heure actuelle», soit 1’500 GWh pour 2030. Nous tenons à rappeler que 1'500 GWh équivalent à moins de deux ans de la seule augmentation de la consommation d'électricité du pays. Ou encore à 2,5% de la consommation actuelle… Et à quasiment plus rien si l’on tient compte de ce que pourrait être la consommation d’électricité en 2030.

La Fédération Pro Crêtes estime que l’affectation de régions entières de moyenne montagne à la production d’électricité apparaît bel et bien comme un non-sens total. Couvrir de gigantesques machines des hectares de pâturages boisés, de crêtes et de forêt dans l’objectif de couvrir quelques pour cent d’une consommation sans cesse croissante n’a effectivement rien de très «durable».

Contacts
Félix Gueissaz, président, Neuchâtel
Tél. 032 721 45 80 – Portable: 078 790 45 80
Mail: felix.gueissaz@pro-cretes.ch

Document PDF 13_04_2011_communiquePC.pdf 102.92Ko


Bruit des éoliennes - La réglementation doit être adaptée
26.04.2011 - Fédération Pro-Crêtes - Communiqué de presse

Cette année, une deuxième installation éolienne a fait parler d’elle. Après le cas de Saint-Brais, les trois éoliennes de Peuchapatte (JU) ont, dès leur mise en fonction, suscité les mêmes problèmes de nuisances sonores, en particulier de nuit. A nouveau, des machines ont été installées trop près des habitations. Une distance entre éoliennes et habitations de minimum 1 km, idéalement de 1,5 km, permettrait pourtant de prévenir tout problème.

Le lobby éolien, Suisse-Eole, refuse catégoriquement d’entrer en matière sur des distances minimales réglementaires à introduire ainsi que sur les corrections de niveaux sonores recommandées par l’EMPA, centre de recherche qualifié de la Confédération, suite à une étude de la question publiée début 2010 (1).

Les nuisances sonores des éoliennes sont régies par l’Ordonnance fédérale contre le bruit (OPB). Ces gigantesques machines sont avec raison assimilées à des installations industrielles. Les valeurs limites en dB(A) fixées selon l’affectation de la zone sont appliquées. Toutefois, les nuisances sonores observées à Saint-Brais puis au Peuchapatte démontrent que cette industrie nécessite d’être mieux encadrée en raison des spécificités et des particularités du bruit en question.

L’émergence
Les valeurs limites fixées en zone agricole permettent que s’exerce cette activité. Or les activités agricoles et artisanales sont fortement restreintes, voire inexistantes de nuit. Il en est d’ailleurs de même pour le trafic routier dans ces régions. Dans les lieux ruraux, le bruit résiduel la nuit peut ainsi descendre à 25 dB(A), voire moins.
Dans ce contexte, les 45 dB(A) à 50 dB(A) d’une éolienne émergent singulièrement et constituent dès lors une nuisance certaine.
En France, la planification s’effectue en tenant compte de l’émergence : le bruit engendré par les éoliennes ne peut dépasser le bruit résiduel que de 5 dB le jour et de 3 dB la nuit. Cette méthode s’avère plus pertinente dans le cas de lieux particulièrement calmes.

Le caractère de bruit permanent
Par période de vent, les éoliennes génèrent un bruit continuel, de jour comme de nuit, pendant parfois plus d’une semaine. C’est ce caractère de bruit permanent qui est relevé comme étant le plus pénible par les riverains, et ceci d’autant plus que l’appréciation de la nuisance vécue est par définition rendue impossible par des tiers se rendant sur les lieux l’espace de quelques heures. Très peu de sources de bruit ont un caractère permanent, sur des durées importantes, nuits y comprises. Ce paramètre doit être pris en compte si l’on veut protéger efficacement les riverains.

Les composantes tonales et impulsives
L’Ordonnance fédérale contre le bruit prévoit des corrections applicables pour des types de bruits particuliers, en cas de perception plus ou moins importante des composantes dites tonales et impulsives (2). L’EMPA propose d’appliquer une correction de 4 dB dans le cas des éoliennes (« audibilité nette » selon l’OPB), ce qui équivaut à abaisser les valeurs limites d’autant. Cette proposition est balayée par Suisse-Eole, qui refuse tout encadrement plus strict des installations éoliennes.

Dans la mesure où il est d’ores et déjà prévu de multiplier les installations éoliennes à proximité de secteurs habités, comme par exemple à Sainte-Croix (VD) où des machines sont prévues à 600 m d’un quartier résidentiel, il est urgent d’établir un cadre à même de protéger correctement les riverains.
L’introduction de distances réglementaires contraignantes, d’au minimum 1 km, apparaît comme la mesure la plus efficace et la plus simple à mettre en œuvre. Une annexe particulière dans l’OPB, prenant mieux en compte les spécificités des nuisances sonores engendrées par les éoliennes industrielles (caractère continu, composantes impulsives et tonales, émergence), est également requise. Elle devrait également traiter de la question des infrasons qui ne sont tout simplement pas pris en compte dans la réglementation actuelle alors qu’ils sont d’évidence une source de gène pour les populations environnantes.

Notes :
(1) EMPA, Lärmermittlung und Massnahmen zur Emissionsbegrenzung bei Windkraftanlagen, février 2010.
(2) Ordonnance fédérale contre le bruit, Annexe 6, Point 3 : Détermination du niveau d’évaluation, alinéa 33: corrections de niveau. http://www.admin.ch/ch/f/rs/814_41/app6.html

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Contact:
Martin Kucera, membre Fédération Pro Crêtes: 077 420 32 65

Document PDF 26_04_communiquePC.pdf 89.16Ko


Production de l’éolien industriel en Suisse - Roch-Recordon: mais qui sait calculer?
27.04.2011 - Fédération Pro-Crêtes - Communiqué de presse

Le vert vaudois Luc Recordon s’est fendu de propos plutôt véhéments à l’égard de Philippe Roch, ancien secrétaire d’Etat à l’environnement, suite à la parution de son livre critique consacré à l’éolien industriel (« Eoliennes : les écologistes s’égarent », Le Matin du 26 avril 2011). Luc Recordon, de formation scientifique, au même titre d’ailleurs que Philippe Roch, estime que ce dernier «ne sait pas calculer». Philippe Roch utiliserait pour base de calcul des éoliennes « vieillottes » d’une puissance nominale de 2 MW, et des facteurs de charge sous-évalués car inférieurs à 2000 pleine charge heures par an.

La puissance nominale des turbines

Les turbines de 2 MW prévues ou déjà construites en Suisse n’ont rien de «vieillottes». Elles ont été installées ces dernières années et le seront sur d’autres sites dont les PA sont déposés. Toutes ces machines appartiennent à la classe des 2 MW: Saint-Brais (deux turbines de 2 MW), Sainte-Croix (7 turbines entre 1,8 MW et 2,3 MW); Peuchapattes (3 turbines de 2,3 MW) et Mont-Crosin (8 nouvelles machines de 2 MW mises en fonction l’an dernier).

Les éoliennes de 7,5 MW évoquées par Luc Recordon ne sont donc pas plus «modernes», comme il le dit, mais simplement d’une autre classe et adaptées à d’autres terrains. Il existe effectivement un tel engin dans le catalogue du fabricant allemand Enercon: la E 126/7500, ainsi que d’autres modèles analogues (de 6 et 7 MW). Une dizaine de ces très grosses turbines fonctionnent déjà en Europe, en Basse Saxe, en Sachsen Anhalt et dans les plaines belges.

Un coup d’œil sur les chantiers permet de comprendre qu’au vu des dimensions des composants de l’engin et de la grue spéciale pour les monter, il est préférable de disposer d’une sortie d’autoroute à proximité ainsi que d’un terrain peu accidenté. Des limites évidentes, liées à la topographie existent et restreignent considérablement l’installation à grande échelle de telles turbines en Suisse.

Le nombre d’heures annuel de fonctionnement pleine charge

Les dernières données relevées sur le site de Saint-Brais, après une année de fonctionnement, indiquent que les turbines ont produit 1'531 heures à pleine puissance. Pour l’instant en Suisse, seules les deux éoliennes du Valais, situées dans le couloir à vent régulier du Rhône, ont produit au-delà de 2’000 heures, et ceci depuis plusieurs années. Une exception que n’a d’ailleurs pas manqué de signaler signalée par Philippe Roch.

Très peu de sites en Suisse offrent des conditions aussi propices (2000 heures p.c. ou plus) et lorsque c’est le cas, surviennent d’autres problèmes. Les deux secteurs les plus favorables en termes de vent sont en effet des massifs montagneux (Mont-Tendre et Jungfrau), dont l’accès, la topographie et les conditions climatiques sont très différentes des grandes plaines allemandes et belges.

Enfin, lorsqu’il s’agit d’installer 600, 1000 machines, voire plus, un seul «bon site» ne suffit pas. Il faut pouvoir disposer de plusieurs dizaines de sites fortement ventés et facilement accessibles. C’est en tenant compte de l’ensemble de ces éléments que peuvent se faire des projections de production d’électricité un tant soit peu réalistes.

Le verdict

Philippe Roch base ses calculs sur ce qui se passe actuellement, concrètement, sur le terrain, en Suisse: modèles de machines prévus et construits récemment ; données concernant la production des dernières années sur des sites existants ; production annoncée à swissgrid rapportée au nombre de machines prévues, etc.. Les résultats obtenus ne sont peut-être pas éblouissants, mais ils n’en sont pas moins justes.

Luc Recordon calcule correctement lui aussi, mais sur le papier. Un catalogue Enercon et la généralisation à la Suisse entière d’une exception (Rhône Eole) ne permettent aucunement des projections de production fiables.

Dommage que le dossier éolien soit pris avec si peu de sérieux par des acteurs politiques majeurs à l’heure où la Suisse se pose différemment la question de son avenir énergétique.

Pour la Fédération Pro Crêtes
Félix Gueissaz, Président

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Le Conseil fédéral insensible aux inquiétudes et questions jurassiennes
11.05.2011 - Fédération Pro-Crêtes - Communiqué de presse

SUISSE - Le 9 mars 2011, le député J.-C. Rennwald (PS Jura) déposait au Conseil national une interpellation dans laquelle il demandait notamment au Conseil fédéral s'il avait pris la mesure des effets collatéraux, en termes d'aménagement du territoire, de la concentration des éoliennes de Suisse dans l'Arc jurassien, et s'il envisageait d'édicter des lignes directrices en matière d'implantation d'éoliennes sur les crêtes jurassiennes. Dans sa réponse du 4 mai 2011, le Conseil fédéral répond en substance négativement aux deux questions, s'en tenant au statu quo, lequel confie globalement aux cantons et communes la gestion des projets et l'octroi des autorisations. Le Conseil fédéral souligne que la Confédération encourage toutes les énergies renouvelables, y compris l'énergie éolienne, mais qu'elle «accorde néanmoins beaucoup d'importance à la préservation des paysages de ces régions» (de l'Arc jurassien).


Manifestement, le Conseil fédéral n'a encore pris aucune mesure des effets collatéraux qui inquiètent le député Rennwald !

Comment la Confédération peut-elle «accorder beaucoup d'importance à la préservation des paysages» lorsqu'on sait qu'aujourd'hui, ce sont plusieurs centaines d'éoliennes que divers promoteurs se proposent d'ériger sur l'Arc jurassien?

Comment le Conseil fédéral peut-il se référer à son concept global 2004, complètement dépassé puisqu'il impliquait alors des éoliennes d'une centaine de mètres de hauteur au total alors qu'aujourd'hui elles ont 150 mètres et que les promoteurs se réjouissent de monter jusqu'à 200 mètres?

Comment peut-il dire que pour construire une éolienne en Suisse, « il faut obligatoirement se soumettre aux procédures d'aménagement du territoire et d'octroi de permis de construire cantonaux et communaux » alors qu'il sait pertinemment, ou devrait savoir, que bon nombre des projets actuels bafouent allégrement la législation de protection des zones concernées (protection des crêtes neuchâteloises, zones d'inventaire fédéral vaudoises...) ?

Comment peut-il se rassurer en soulignant que dans le cadre des procédures d'autorisation, «les autorités compétentes sont tenues d'ordonner toutes les mesures relevant de la législation en matière de protection de l'environnement et d'aménagement du territoire et visant à réduire au maximum les répercussions des installations prévues », alors qu'on sait que les bases légales sont inexistantes, lacunaires ou sérieusement contestées sur plusieurs points: bruit spécifique des éoliennes, infrasons, distance aux habitations, sécurité des promeneurs et skieurs, périmètres d'interdiction de passage...

Les réponses du gouvernement sont d'autant plus inquiétantes que dans le même temps, deux conseillers nationaux, Doris Fiala (PLR) et Hans Rutschmann (UDC) proposent (avril 2011), l'une de réduire, l'autre de supprimer carrément le droit de recours des associations.

Lueur d'espoir cependant: les conseillers nationaux  Martin Bäumle (Vert libéral) et Christian van Singer (Verts), plus positifs, sont également intervenus en avril en demandant par deux motions que soient supprimés les plafonnements qui limitent les effets souhaitables de la RPC (rétribution à prix coûtant), à savoir la stimulation du développement des énergies renouvelables. Encore faudrait-il voir quelles énergies renouvelables on entend encourager en priorité et à quelles conditions.

Par ailleurs, dans l’objectif de résoudre le conflit entre production d’énergie renouvelable et protection de la nature et du paysage, le Conseil fédéral a été également interpellé par Kurt Fluri (PLR). Sa demande: que la Confédération édicte des critères de coordination obligatoires afin de mettre fin à la situation actuelle qui n’est «ni dans l'intérêt de la promotion des énergies renouvelables ni dans celui des objets à protéger».

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Contacts:

François Bonnet, Président  de Paysage Libre – Freie Landschaft
Tél. : 032 926 79 10 ou 032 926 64 24

Félix Gueissaz, Président de la Fédération Pro Crêtes
Tél. : 078 790 45 80 - Mail: felix.gueissaz@pro-cretes.ch

Document PDF 11_05_2011_CommuniquePL_PC_.pdf 51.15Ko


Parcs éoliens de la Vue des Alpes - Montperreux - Joux du Plâne - Le Conseil d’Etat neuchâtelois à plat ventre devant les promoteurs
18.05.2011 - Fédération Pro-Crêtes - Communiqué de presse

Le canton de Neuchâtel poursuit sa politique de passage en force. Il vient de lever toutes les oppositions à l’encontre de l’installation de mâts de mesure de vent et d’étude de chauves souris sur les territoires des communes de Cernier et Dombresson, rejetant même celle de Pro Natura, section neuchâteloise ainsi que celle d’Ecoforum et de toutes les associations de protection des crêtes. Ces oppositions étaient justifiées par le fait que les citoyens neuchâtelois sont laissés dans l’ignorance des suites données à la mise en consultation du Concept éolien cantonal et à l’initiative « Avenir des crêtes. Au peuple de décider ! » soutenues par plus de 6'300 signataires.

Bien plus, il a retiré l’effet suspensif à tout recours futur alors que l’effet suspensif du recours est la règle de droit commun et le retrait l’exception, et cela visiblement dans le seul but de décourager les opposants et de laisser toute liberté aux promoteurs. C’est ainsi que sans attendre l’éventuel dépôt d’un recours, le Groupe E et sa filiale Greenwatt, se sont empressés de procéder à l’installation d’un mât sur le territoire de la commune de Dombresson ; ceux prévus sur le territoire de la commune de Cernier, dont un de 84 m de hauteur, ne devraient pas tarder.

La Fédération Pro Crêtes, nonobstant le retrait de l’effet suspensif du recours, dont elle demande la restitution, a recouru contre ces rejets auprès du Conseil d’Etat neuchâtelois.

Elle ne saurait accepter ce passage en force au mépris des règles démocratiques et en violation de la législation cantonale actuellement applicable puisque les textes en vigueur ne permettent pas l’implantation de parcs éoliens sur le territoire du canton, à fortiori en dehors de la zone à bâtir, sur des territoires protégés par le Décret de 1966, accepté et voté par plus de 80% des citoyens du canton.

C’est avec détermination que la Fédération Pro Crêtes continuera de dénoncer les démarches opaques des autorités cantonales complices des promoteurs attirés avant tout par les subsides fédéraux. Avec pour conséquence le massacre des crêtes du canton de Neuchâtel, avec de monstrueuses machines industrielles qui, faute de vents adéquats et suffisants, ne produiront que bien peu d’électricité et beaucoup de nuisances.

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Contact:

Fabienne Chapuis Hini, Secrétaire générale de la Fédération Pro Crêtes
Tél.:  032 861 15 35
Portable: 078 901 13 01

Document PDF 18_05_communiquePC.pdf 69.47Ko


Révision de la RPC - Pro Crêtes et Paysage Libre font part de leurs doléances
07.06.2011 - Fédération Pro-Crêtes / Paysage Libre - Communiqué de presse

La Fédération Pro Crêtes et le Rassemblement Paysage Libre prennent acte de la décision du Conseil fédéral de renoncer au nucléaire. Ils notent que dans ce contexte, les pressions exercées par les promoteurs éoliens s’accentueront encore davantage, en particulier sur l’Arc jurassien. La Fédération Pro Crêtes et le Rassemblement Paysage Libre ont fait part de leurs propositions dans le cadre de la procédure d’audition ouverte par l’OFEN à l’occasion de la révision partielle de l’ordonnance sur l’Energie (OEn) qui sera traitée lors de la prochaine session parlementaire. Leurs revendications vont dans le sens d’un encadrement très strict du développement de l’éolien industriel, qui devrait, notamment, se traduire par la prise en compte des points développés ici.

Critères d’implantation obligatoires

En matière de critères d’implantation des éoliennes, Pro Crêtes et Paysage Libre souhaitent qu’en lieu et place des actuelles recommandations soit édictée par les offices fédéraux compétents une directive ayant force obligatoire. D’ici la finalisation de cette directive, il convient d’instaurer un moratoire sur tous les projets.
L’Ordonnance fédérale pour la protection contre le bruit (OPB) doit être adaptée en raison des nuisances spécifiques générées par les éoliennes.

Rendement de référence

Les actuels critères de vitesse de vent minimale retenus en Suisse pour obtenir la rétribution au prix coûtant (RPC) sont de seulement 4,5 m/s. Ceci a pour conséquence de soutenir des projets qui n’ont, à terme et hors RPC, aucune chance de rentabilité. En effet, pour une machine agrée RPC dans ces conditions minimales de vent, la production est trois fois plus faible en Suisse qu’en Allemagne, où les lieux d’implantation des projets éoliens ont été déterminés sur la base d’une vitesse de 6,4 m/s à 80 m.
Etant donnés les impacts environnementaux conséquents liés aux installations éoliennes, seuls les sites les plus rentables sur le plan énergétique doivent pouvoir être exploités. Pro Crêtes et Paysage Libre souhaitent par conséquent que soit retenue comme vitesse minimale 6 m/s à 50 m, des critères proches de ceux en vigueur en Allemagne, pays qui a servi de modèle dans l’établissement de la RPC.

Obtention préalable du permis de construire

L’obtention du permis de construire doit être une condition préalable à une demande de rétribution RPC, et non pas, comme à l’heure actuelle, intervenir dans les 4 ans après celle-ci. L’obtention préalable du permis de construire permettrait de ne pas induire de distorsion dans le processus de décision, qui doit être mené de manière indépendante par les autorités concernées, sans pression aucune des promoteurs. Pour Pro Crêtes et Paysage Libre, il s’agit de garantir que les projets éoliens satisfassent à tous les critères environnementaux, paysagers et de protection des riverains notamment. L’avis de mise en service des installations doit, pour sa part, intervenir au plus tard dans les 2 ans après l’acceptation du projet par Swissgrid.

Agrandissement des projets

Pro Crêtes et Paysage Libre s’opposent au fait que la production des installations puisse être augmentée sans nouvelle demande à Swissgrid et bénéficier de la RPC. Dans le cas de l’énergie éolienne, cela implique potentiellement l’installation de machines supplémentaires et/ou l’installation de machines plus puissantes et plus grandes. Dans la mesure où un projet éolien touche étroitement aux questions d’aménagement du territoire et de prescriptions cantonales et communales en matière de planification et de construction, une nouvelle demande doit impérativement être faite et les études d’impact doivent être mise à jour.

Caractère définitif de l’entrée dans la RPC

Les promoteurs de projets éoliens doivent faire, dès le départ et définitivement, le choix entre le marché garanti de la RPC et le marché libre des «certificats verts». Il n’est en effet pas admissible de bénéficier, selon la conjoncture, tantôt de la sécurité de la RPC et tantôt des plus-values possibles sur le marché privé du courant vert. Le but initial de la RPC est d’encourager les projets d’énergie renouvelable en vue d’une production verte et non de mettre en place un système permettant de maximiser les profits financiers pour les promoteurs de projets et socialiser les pertes.

Plus de transparence

Pour l’heure, les données statistiques détaillées de l’OFEN (qui reçoit combien et pour quelle installation) ne sont pas accessibles au public. Dans la mesure où le fonds RPC est issu de l’argent public (impôts et taxes au kWh) assurant la rentabilité financière de ces installations, le consommateur d’énergie et contribuable est légitimé à disposer d’un droit de regard sur les données relatives à l’utilisation de cet argent.

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Contacts:

François Bonnet, Président  de Paysage Libre – Freie Landschaft
Tél.: 032 926 79 10 ou: 032 926 64 24

Fabienne Chapuis, Secrétaire générale de la Fédération Pro Crêtes
Tél.: 032 861 15 35 - Port.: 078 901 13 01

Document PDF CommuniquePL_PC_7juin2011.pdf 170.4Ko


Le nouveau sens civique à la sauce Suisse Eole
05.07.2011 - Fédération Pro-Crêtes - Communiqué de presse

Dans un récent communiqué, Suisse Eole appelait les opposants aux projets éoliens à «davantage de compromis et de sens civique» ainsi qu’à «considérer l’intérêt général». Cela consisterait-il, pour les citoyens, à se taire en se laissant berner et endormir comme des moutons bien sages?

La Fédération Pro Crêtes tient tout d’abord à dénoncer l’absence d’objectivité et d’indépendance dont fait preuve Suisse Eole, dont de nombreux membres sont impliqués financièrement d’une manière ou d’une autre dans les projets éoliens. Evoquer l’intérêt général dans de telles conditions n’est-il pas pour le moins grotesque de la part de Suisse Eole?

La Fédération Pro Crêtes rappelle également que l’opposition au développement éolien repose sur des arguments solides, relevant de l’intérêt général. Le «sens civique» demande, au contraire, que les citoyens refusent de se taire et s’opposent à l’implantation d’éoliennes.

Intérêt général: vraiment?

Mandatée par l’Office fédéral de l’énergie (OFEV) pour promouvoir l’énergie éolienne et informer la population, Suisse Eole est en principe au service de l’intérêt public. Or force est de constater que l’indépendance de cet organisme vis-à-vis des intérêts privés est tout sauf garantie.

Suisse Eole ne respecte pas ses statuts puisqu’elle est devenue un véritable lobby pro éolien, subventionné par les contribuables suisses. La question du conflit d’intérêt doit être soulevée : nombre de ses membres sont en effet directement et personnellement intéressés financièrement dans le développement de projets éoliens. Au sein de Suisse Eole, on trouve entre autres le membre de l’équipe dirigeante d’une entreprise spécialisée dans les domaines de l’approvisionnement durable en énergie ; le directeur général d’une société active dans l’investissement vert et le développement de projets renouvelables ; le directeur adjoint d’un bureau d’ingénieurs en charge de l’étude des projets éoliens ; le conseiller d’un grand promoteur de projet éolien chargé de la négociation des sites d’implantation…

Par conséquent, La Fédération Pro Crêtes appelle les citoyens qui veulent s’informer sur la problématique de la production d’énergie en Suisse et l’éolien en particulier à ne pas le faire exclusivement auprès de Suisse Eole, dont l’information n’est pas neutre. Il existe de nombreux sites internet et publications dans lesquels le public intéressé trouvera des analyses et articles de gens très compétents, n’ayant eux aucun intérêt personnel dans l’implantation de parcs éoliens en Suisse.

Une opposition fondée

La Fédération Pro Crêtes rappelle les importantes nuisances de l’éolien, qui n’est pas du tout une production électrique verte: centaines de milliers de mètres cubes de béton déversés dans les pâturages et forêts, déboisement pour construire des routes d’accès permettant le passage de gigantesques machines, ravages pour la biodiversité, pour les sources souterraines, ravages sociaux dans les villages et au sein des populations ayant à subir les machines très bruyantes et surtout production ridiculement faible dans l’Arc jurassien, à défaut de vents adéquats et soufflant suffisamment.

L’éolien est par ailleurs reconnu pour être une énergie à faible densité énergétique. Autrement dit, il faut y consacrer beaucoup d’espace pour produire quelques pourcents de la consommation nationale. Or en Suisse, l’espace non construit est une ressource en voie de disparition. Le développement de l’éolien industriel, en particulier dans une région comme l’Arc jurassien, constitue actuellement la principale menace sur cette ressource.

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Contacts

Fabienne Chapuis, Secrétaire générale de la Fédération Pro Crêtes
Tél.: 032 861 15 35 - Port.: 078 901 13 01

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RESULTATS DE L’ETUDE COMMANDEE PAR LE CANTON DU JURA
06.07.2012 - Fédération Pro Crêtes Communiqué de presse

Des conclusions hâtives !

La presse dans son ensemble a repris le communiqué du canton suite au dépôt des conclusions de l’étude commandée à l’Association Equiterre : les éoliennes ne sont pas un danger pour la santé !

La Fédération Pro Crêtes, qui a lu l’étude dans son intégralité, constate qu’Equiterre émet de nombreuses réserves, reconnaissant les nuisances produites par les éoliennes, tel que cela résulte des études réalisées dans le monde, puisque, il est nécessaire de le rappeler, il s’agit non pas d’une étude sur le terrain, mais d’une étude documentaire.

Par ailleurs, Pro Crêtes s’étonne de ce que, le canton du Jura, qui a tout en mains, puisque des parcs éoliens sont installés sur son territoire, ne fasse pas réaliser une étude in situ, savoir mesurer avec des appareils très performants, les sons et infrasons produits par les actuelles éoliennes en fonction sur son territoire et les fassent ensuite analyser par des ingénieurs en acoustique et des médecins spécialistes de l’audition et de la perception des vibrations par le corps ; il y a lieu en effet de rappeler que les infrasons sont des sons de très basse fréquence, non perçus par l’oreille humaine, mais perçus par le corps sous forme de vibrations.

Pro Crêtes relève en effet que les collaborateurs d’Equiterre sont tous spécialistes de géographie et d’aménagement du territoire, voire diplômés en sciences politiques, mais qu’aucun membre de cette organisme n’est ingénieur en acoustique ou médecin spécialiste de l’audition.

Pourtant, nous disposons en Suisse de nombreux scientifiques compétents dans ce domaine, ne serait-ce qu’en s’adressant à l’EPFL qui accepterait certainement volontiers de réaliser une vraie une étude sur le terrain, avec les appareils adéquats, et pourrait ainsi dresser un spectre acoustique complet des émissions sonores des éoliennes.

Cette étude qui a pourtant été demandée à de nombreuses reprises, notamment par les voisins des parcs éoliens jurassiens qui souffrent, est systématiquement éludée ; pourquoi ?

Si le canton du Jura veut actuellement vraiment connaître le niveau de bruit et d’infrasons produit par les éoliennes se trouvant sur son territoire, il doit engager ce type d’étude sur le terrain. Cela permettrait de savoir exactement quel est le niveau sonore et ses conséquences sur ceux qui le subissent.

Mais veux-t-on vraiment connaître la vérité ?

Il est d’autant plus regrettable que le canton du Jura s’apprête, comme il l’indique, à lever son moratoire sur la base de l’étude d’Equiterre, qui n’est que documentaire, alors que l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) – Division bruit - mène actuellement une étude sur les nuisances et impacts des éoliennes, dont les résultats seront publiés à la fin de l’année 2013.

Pourquoi ne pas attendre les résultats de l’étude de la Confédération. Il n’y a aucune urgence !

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Contacts
Bernard Chapuis, membre du comité de la Fédération Pro Crêtes
079 791 83 73
Fabienne Chapuis Hini, secrétaire générale de la Fédération Pro Crêtes 078 901 13 01


Document PDF CP Pro-Crêtes - Etude santé Jura - 06 07 12.pdf 40.93Ko


Colloque Suisse-Eole / Pro Natura - Dialogue ou instrumentalisation?
30.08.2010 - Fédération Pro-Crêtes

Le 31 août se tiendra à Berne un colloque organisé par Suisse-Eole et Pro Natura. Son objet : étudier dans quelle mesure il est possible de concilier protection de la nature et développement de l’éolien. Cette pesée des intérêts entre production de courant de source renouvelable et protection des sites naturels et des paysages se présente en effet comme un épineux dilemme pour les défenseurs de l’environnement.

Si l’échange de points de vue entre Suisse-Eole et Pro Natura n’est pas contestable, on peut cependant douter des visées désintéressées de cet événement largement sponsorisé par des fabricants d’éoliennes, des sociétés électriques et des investisseurs du milieu éolien. On peut dès lors craindre une instrumentalisation de Pro Natura dont l’approbation peut être une condition déterminante à la réalisation de nombreux sites éoliens en Suisse.

Pro Crêtes, Fédération pour la protection du patrimoine naturel de l’Arc jurassien, rappelle ici quelques éléments du débat.


Rappel : Pro Natura Vaud et Neuchâtel s’inquiètent
Dans le canton de Vaud, c’est le projet EolJoux (Marchairuz) qui a soulevé l’ire des protecteurs de la nature puisqu‘il serait implanté dans un site classé à l’Inventaire Fédéral des Paysages (IFP).
Récemment, Pro Natura VD s’est à nouveau manifestée, parlant « d’assaut sans précédent sur les paysages vaudois 1» en raison d’une forte concentration de projets, notamment sur les crêtes jurassiennes.
Le manque de vision d’ensemble et de cadres réglementaires précis a conduit Pro Natura VD à proposer un moratoire.

Côté neuchâtelois, Pro Natura s’est prononcée sur le concept éolien neuchâtelois, mettant en cause le nombre de sites retenus (six).
Pro Natura NE évoque également sa vive inquiétude à voir les promoteurs démarcher des communes et des agriculteurs pour des sites non retenus dans le concept cantonal.
Par ailleurs Pro Natura NE se déclare fortement interpellée par les impacts indirects - construction des accès dans les pâturages boisés - qu’engendrerait la réalisation de parcs éoliens comme celui de la Montagne-de-Buttes (27 à 30 machines)2.

Ce regard critique manifesté par deux sections cantonales romandes de Pro Natura a de quoi contrarier le lobby éolien qui, s’étant longtemps considéré comme dédouané par son « étiquette verte », compte déployer ses activités sans obstacle, y compris dans les périmètres protégés, avec le blanc seing du secrétariat central de Pro Natura.


Un impact sans commune mesure avec le bénéfice attendu
Exploiter l’immense potentiel d’économies d’électricité de manière systématique apparaît bien comme la piste la plus productive en matière de protection de l’environnement. C’est là que doivent désormais se concentrer volonté et actes politiques, ainsi que moyens financiers.

Le kilowatt qui pollue le moins reste celui qui n’est jamais produit. Or actuellement, selon Hans-Peter Fricker, directeur du WWF Suisse, 1 kWh sur 3 est gaspillé.
En l’absence d’une politique d’économie d’énergie ambitieuse, la consommation d’électricité a régulièrement augmenté ces dix dernières années de 2% par an (exception faite de 2009 en raison de la crise économique).

Sur le plan de la politique énergétique, il convient par conséquent d’établir une hiérarchie claire des priorités en fonction de leurs conséquences sur l’environnement et le paysage.
Aujourd’hui, les dizaines et les dizaines de parcs éoliens planifiés, s’ils se concrétisent, sacrifieront des pâturages boisés, des paysages remarquables, des sites classés aux inventaires cantonaux des monuments et des sites (IMNS), sans parler des effets collatéraux sur la biodiversité.

1'000 machines de 140 mètres de haut seraient nécessaires pour produire, tout au plus, l’équivalent de 4% de la consommation suisse actuelle, qui ne cesse d’augmenter.
Pour Pro Crêtes, la transformation de l’Arc jurassien en usine électrique ne se justifie pas !

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Notes :

1. La Nature vaudoise – Journal de Pro Natura Vaud, n° 131, juillet 2010, pp. 10-11.
2. Pro Natura local – Encart local de la section neuchâteloise, juin 2010, pp. 1-3.

CONTACTS

Félix Gueissaz, Président de la Fédération Pro Crêtes
Tél. : 078 790 45 80 - Mail: felix.gueissaz@pro-cretes.ch

Martin Kucera, membre de la Fédération Pro Crêtes
Tél.: Tél. 032 753 57 27 – Mail: martin.kucera@pro-cretes.ch

Document PDF CommuniquePC_30082010.pdf 87.27Ko


Patrimoine naturel et paysager de l’Arc jurassien sous pression
02.06.2010 - Commumiqué - Pro-Crêtes

MONT-TENDRE, ARC JURASSIEN - Décidément, le patrimoine naturel et paysager de l’Arc jurassien, dont la protection constitue l’objectif de Pro Crêtes, est mis à rude épreuve. L’un des derniers sommets vierges de construction, Le Mont-Tendre (Vallée-de-Joux – VD), zone classée à l’inventaire fédéral des paysages d’importance nationale (IFP) ainsi qu’à l’inventaire des prairies et pâturages d’importance nationale (PPS), est en voie d’être coiffé d’une antenne de 25 m de haut. Cela illustre, une fois encore, le peu de cas qui est fait des sites préservés de notre pays. Pour nos autorités, la protection du patrimoine naturel et paysager ne pèse rien face à toutes sortes d’intérêts décrétés supérieurs.

Cette antenne serait destinée, selon les informations officielles, d’une part à un usage militaire et d’autre part à la sécurité aérienne civile. Les instigateurs du projet eux-mêmes admettent que l’impact sur le paysage est « élevé et irrémédiable ».
Les associations de défense de l'environnement, Pro Natura, le WWF et la Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage ont déposé deux recours, au niveau cantonal et au niveau fédéral. Les Verts vaudois ont fait part de leur complète désapprobation. Le Tribunal cantonal vaudois a accordé l'effet suspensif et les députés vaudois ont approuvé par une forte majorité une résolution urgente de l'écologiste Raphaël Mahaim invitant le Conseil d'Etat à demander aux autorités fédérales un moratoire sur cette construction.
Lancée il y a quelques jours, la pétition de la toute nouvelle association de défense du Mont-Tendre a déjà été signée par plus de 2'800 personnes: http://www.sauvons-le-mont-tendre.ch/signer-la-petition.

Les sites classés…

Quoi qu’il en soit, ce nouveau projet met en évidence le peu de cas qui est fait des sites classés. Dans le même secteur est prévu un complexe de
7 éoliennes industrielles de 185 m de haut, qui empiète sur l’IFP. Les crêtes de la Vallée-de-Joux se voient ainsi touchées par deux projets à fort impact sur le paysage. A quoi servent donc les mesures de protection des sites si elles sont constamment contournées? Les passe-droits semblent en effet se multiplier au nom d’intérêts jugés prioritaires.

Et tous les autres…

Au-delà des sites placés sous protection, des dizaines d’endroits emblématiques et bien préservés sont touchés par des projets de construction de très grande ampleur. Toujours dans la région de la Vallée-de-Joux sont prévus deux autres complexes éoliens : 12 machines au Mollendruz, et quelques kilomètres plus loin, 9 machines sur le site appelé « Sur Grati ».
Sur les crêtes du Jura vaudois, dans les pâturages de la Grandsonnaz
(à l’est du sommet du Chasseron),  21 éoliennes de 148 m de haut sont planifiées. Environ 2 km plus loin, sur le site Grangeneuve-Nouvelles-Censières (au nord du Mont Aubert), 39 éoliennes de 148 m de haut  sont prévues. A moins de 5 km de là, côté Val-de-Travers, la Montagne-de-Buttes se verrait « gratifiée » de 27 énormes aérogénérateurs et de plus de 16 km de nouvelles routes.
Si l’on prend en compte les autres projets envisagés dans la région, ce secteur de 100 km2 à peine accueillerait ainsi entre 100 et 130 machines de près de 150 m de haut, soit plus d’une par kilomètre carré!

Sur les crêtes neuchâteloises, dans les Franches-Montagnes et sur les plissements du Jura bernois, des dizaines d’autres sites sont convoités par les promoteurs et/ou en cours de planification par les autorités cantonales. A un tel rythme, ce n’est pas seulement quelques lieux emblématiques qui seront hérissés de constructions, mais bien l’ensemble de l’Arc jurassien. Quelles que soient les raisons invoquées, sécurité aérienne, sécurité nationale ou sécurité énergétique (1'000 éoliennes de 140 m pour 3 à 4% de la consommation suisse d’électricité), Pro Crêtes ne peut admettre le saccage programmé des paysages et crêtes de l’Arc jurassien.

Pro Crêtes salue l’élan en faveur du Mont-Tendre
Par conséquent, la Fédération Pro Crêtes salue la montée de bouclier des défenseurs du Mont-Tendre et les invite à se montrer aussi déterminés contre l’implantation d’éoliennes industrielles sur les crêtes du Jura vaudois et, plus généralement, dans tout l’Arc jurassien.
En effet pourquoi s’opposer à une antenne de 25 m de haut si, dans le même temps, c’est pour admettre sans broncher l’implantation d’innombrables éoliennes de près de 150 m de haut ?

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Contacts:

Félix Gueissaz, président, Neuchâtel
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Mail: felix.gueissaz@pro-cretes.ch

Olivier Lador, secrétaire, Sainte-Croix - VD
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Nuisances sonores - Les éoliennes industrielles en question
28.04.2010 - Commumiqué - Pro-Crêtes

La journée contre le bruit du 28 avril vient rappeler que les sources de pollutions sonores sont nombreuses dans notre environnement. Récemment, la construction d’éoliennes industrielles à proximité d’un petit village des Franches-Montagnes s’est soldée par la création de nuisances sonores avérées pour les riverains. Ce cas soulève la question de l’adéquation de la législation existante à cette nouvelle source de pollution sonore que sont les éoliennes industrielles, qui touche prioritairement des zones caractérisées par leur silence.

L’expérience de Saint-Brais (JU) vient rappeler que l’éolien industriel est source de nuisances sonores bien réelles pour une partie de la population riveraine. Celle-ci demande aujourd’hui des comptes aux responsables, politiques et promoteurs. Le dossier suit son cours.

Un phénomène nouveau pour la Suisse
Le Suisse dispose de très peu de recul sur l’impact des éoliennes industrielles, notamment en termes de nuisances sonores. Dans la mesure où de nombreux projets sont désormais initiés dans des zones habitées et caractérisées par leur calme, en particulier nocturne, il serait judicieux de prendre cette question au sérieux. Andreas Appenzzeler, de l’ADEV, promoteur du projet de Saint-Brais, le relevait récemment : «Il faudrait se poser la question si l’ordonnance contre le bruit est applicable dans un endroit aussi calme.» (Temps Présent, 8 avril 2010). L’appareil législatif actuel est-il adapté pour encadrer efficacement l’implantation de machines industrielles de grande taille dans des zones rurales particulièrement silencieuses?

Absence de réglementation et d’information
Dans tous les cas, la Suisse ne dispose à l’heure actuelle d’aucune disposition contraignante en ce qui concerne la distance entre éoliennes et habitations. La recommandation en vigueur, fixée à 300 m, est nettement insuffisante. En janvier 2010, l’EMPA publiait un rapport sur le bruit des éoliennes et la législation suisse (Lärmermittlung und Massnahmen zur Emissionsbegrenzung bei Windkraftanlagen). L’étude relevait que l’on pouvait s’attendre à un dépassement des limites légales pour une éolienne standard (1-2 MW) si elle est installée à une distance inférieure à 450 m. Il conviendrait par ailleurs de tenir compte de la taille des machines et d’adapter en conséquence la distance, 450 m étant valable pour un mât de 70 m. L’expérience a amené plusieurs pays et régions à reconsidérer à la hausse les obligations ou recommandations (France, Canada et Land de Rhin Westphalie entre autres). Pour les machines de dernière génération, un minimum de 1'500 m permettrait d’éviter des nuisances trop conséquentes.

Nier que les éoliennes industrielles constituent une source de pollution sonore n’est dans l’intérêt de personne. Plusieurs études cliniques ont révélé qu’une partie non négligeable des personnes exposées présente les symptômes classiques de l’exposition au bruit. On ne peut que regretter que cet état de fait ne soit pas reconnu par certains responsables politiques et promoteurs, et le plus souvent passé sous silence lors des séances d’ «information» aux populations concernées.

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CONTACTS

Félix Gueissaz, président : Tél. 032 721 45 80 – Port.: 078 790 45 80 Mail: felix.gueissaz@pro-cretes.ch

Fabienne Chapuis, vice-présidente : Tél. 032 861 15 35 – Port.: 078 901 13 01 Mail : fabienne.chapuis@pro-cretes.ch

Martin Kucera, Tél. 032 753 57 27 Mail : martin.kucera@pro-cretes.ch
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PRO-CRETES - Regroupement intercantonal pour protéger l’Arc jurassien
- Communiqué de presse

Neuchâtel, le 30 mars 2010


Les représentants de plusieurs associations préoccupées par la réalisation de dizaines de parcs industriels éoliens dans l’Arc jurassien se sont réunis aux Hauts-Geneveys (NE) pour créer la fédération Pro Crêtes, présidée par le Dr Félix Gueissaz, de Neuchâtel. Celle-ci a pour objectif de prévenir la destruction programmée du patrimoine naturel et paysager de l’Arc jurassien, de l’économie touristique qui en dépend et de la qualité de vie de ses habitants par l’implantation de centaines d’éoliennes de plus de 140 mètres de haut.

Au vu du nombre de parcs éoliens prévus, l’Arc jurassien est destiné à devenir une zone industrielle dédiée à la production d’électricité. Il s’agit dans les faits de la réaffectation d’une région entière du pays que strictement aucune donnée objective ne peut justifier. La production d’électricité espérée équivaudrait tout au plus à quelques pourcents de la consommation nationale, consommation qui ne cesse par ailleurs d’augmenter.

Le bénéfice pour l’environnement est donc quasiment nul et surtout sans proportion aucune avec les dégâts causés à ce même environnement, notamment du point de vue de la qualité et de la valeur de ses paysages. De plus, cela créerait un grave précédent en matière d’aménagement du territoire.

En réalité, ces projets de complexes éoliens sont initiés uniquement en raison des enjeux financiers qu’ils représentent. Grâce à des subsides importants et au rachat au prix coûtant du courant «vert», l’éolien industriel est devenu un secteur d’investissement de premier choix. Ce business florissant, drapé des couleurs de l’écologie, se dédouane très facilement aux yeux d’une population et de responsables politiques en général mal informés. A cela s’ajoute que les communes et les propriétaires terriens y voient une source de revenus facile. Dans ces conditions, la curée sur les crêtes et pâturages ne fait que commencer, condamnant à terme l’une des dernières régions préservées de la Suisse.

Pro Crêtes fédère à ce jour: l’Association Crêtes et Chaumont (NE), Les Amis du Mont-Racine (NE), l’Association pour la Sauvegarde des Gittaz et du Mont-des-Cerfs (VD), Les Amis de Tête-de-Ran/La Vue-des-Alpes (NE) et Les Travers du Vent (NE). Etaient également présents des délégués du Collectif citoyen du Nord Vaudois, un groupement qui s’occupe de la problématique de l’éolien industriel dans l’Arc jurassien en général, et des représentants du village de Saint-Brais (JU), qui subit les nuisances de l’éolien industriel depuis cet été.

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CONTACTS
Félix Gueissaz, président

Tél. 032 721 45 80 – Portable: 078 790 45 80
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VOTATION SE 2050 - Non le 21 mai

DÉFIGURER LA SUISSE ? POUR NOS PAYSAGES, LA NATURE ET NOTRE SANTÉ, DISONS NON LE 21 MAI

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Canton de Neuchâtel

ZONES D'EXCLUSION D'EOLIENNES SELON ARMASUISSE

MONTAGNE DE BUTTES - Des attentes irréalistes

TÊTE-DE-RAN - LE TRIBUNAL CANTONAL donne raison aux opposants

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Franches-Montagnes - JU

LES GENEVEZ AU COMBAT

EOLIENNES - PAS DANS LES FRANCHES-MONTAGNES !

VOICI LA PREUVE DU DANGER DES PROJECTIONS DE GLACE

Les VERTS jurassiens - Un « NON » ferme aux éoliennes

PROJECTIONS DE GLACE - Peuchapatte (JU)

INDISPENSABLE - blog - Voisine d'éoliennes industrielles

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Sainte-Croix - VD

LE PLUS VIEUX PROJET ÉOLIEN VAUDOIS DE RETOUR

LE TRIBUNAL CANTONAL A ANNULE LE PERMIS DE CONSTRUIRE

LES ÉOLIENNES FREINENT UN PROJET D’EMS TRÈS ATTENDU

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Nuisances

LES AUTORITÉS VAUDOISES ET SUISSES NÉGLIGENT L’IMPACT DES ÉOLIENNES SUR LA SANTÉ

Entretien avec NICOLE LACHAT - Eolienne et Santé - RSR - 9 juin 2011

SYNDROME ÉOLIEN : Un rapport essentiel concernant les nuisances sonores des éoliennes

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Documents

Massacre annoncé - Diaporama

Colonisation terrestre et spatiale de l’Arc jurassien par l’éolien industriel - Démonstration photographique

Comparer la Suisse à l'Autriche en matière d'énergie éolienne a-t-il du sens ?

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Blogs

Voisine d'éoliennes industrielles

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Vent-de-Folie's Photoblog

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Entretiens et ouvrage de Philippe Roch

Ph. Roch à "Médialogues" avec Martine Galland (RSR) le 30 septembre 2011

Ph. Roch à "Prise de Terre" avec Lucile Solari (RSR) le 30 avril 2011

Eoliennes: des moulins à vent? Un chemin entre refus et démesure - Philippe Roch - Edition Favre 2011

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Plateforme européenne contre l'éolien industriel

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