La FP et Pro Natura présentent une nouvelle étude sur lInventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels dimportance nationale (IFP).
Les 162 objets de lInventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels dimportance nationale (IFP) sont de véritables publicités pour les paysages suisses. Pourtant, ils sont loin dêtre protégés du mitage et de la fragmentation, comme le montre une étude récente commandée par la Fondation suisse pour la protection et laménagement du paysage FP et Pro Natura. Malgré la protection dont ils jouissent, ces paysages précieux subissent une pression toujours plus importante à cause de nouvelles lignes à haute tension et de récents projets hydroélectriques et éoliens.
Il est urgent de prendre des mesures à même de protéger nos paysages les plus précieux. Cest ce que montre une étude toute récente sur le degré de mitage et de fragmentation des objets IFP (Christian Schwick 2009). Réalisée sur mandat de la Fondation suisse pour la protection et laménagement du paysage FP et de Pro Natura, cette étude compare létat du paysage en 1960, en 1980 et en 2002. Elle montre que le degré de mitage (urbanisation et dispersion des zones dhabitation) et de fragmentation (présence déléments de séparation comme les routes) des paysages suisses augmente dans des proportions inquiétantes. Les sites IFP sont concernés et parfois très fortement touchés. « Cette évolution est préoccupante pour les paysages protégés au niveau national et elle devrait inciter les autorités à tirer la sonnette dalarme », déclare Roman Hapka, responsable romand de la FP. Dautant plus que la pression sur les paysages les plus précieux de Suisse augmente à une vitesse accélérée.
Ne pas brader les bijoux de la couronne
On a récemment constaté une recrudescence des projets de construction à lintérieur des objets IFP. Une nouvelle ligne électrique de 380 kV est par exemple prévue à lintérieur du Bois de Finges (VS), inscrit à lIFP. Un projet de petite centrale hydraulique menace de faire disparaître les derniers torrents préservés du val Verzasca, pourtant aussi dans lIFP. Ces exemples ne sont pas des cas isolés. Pro Natura et la FP sont extrêmement préoccupés par cette pression croissante sur des sites parmi les joyaux de la couronne helvétique.
Un capital touristique
Les paysages de lIFP représentent un capital inaliénable pour notre tourisme. Selon une étude du SECO, le tourisme de la nature amène chaque année 2.5 milliards de francs à la Suisse. Une dégradation de ces paysages pourrait coûter cher à la nature, à notre économie et aux générations futures.
Les deux associations demandent aux autorités de sengager sérieusement pour protéger notre plus important patrimoine paysager. « Prenons exemple sur lAllemagne et lAutriche.
Les sites protégés sur le plan national y sont des zones taboues, où tout projet de nouvelle centrale est proscrit », conclut Beat Jans, chef de la division Politique et affaires internationales à Pro Natura.
Communiqué de presse de la Berne / Bâle, le 15 octobre 2009
Roman Hapka, responsable romand de la Fondation Paysage
Tél. 079 601 76 64, r.hapka@sl-fp.ch
Marcus Ulber, Pro Natura, chef de projet politique de protection de la nature
Tél. 079 860 21 69, marcus.ulber@pronatura.ch